Slayer
FEQ 2025 Plaines d'Abraham
Québec, Qc
Photos
2025-07-11
Festival d'été de Québec FEQ
Photographe : Olivier Jean

CRITIQUE
Saluons d’entrée de jeu les résidents de la haute-ville de Québec qui ont entendu crier tout l’après-midi et la soirée : « SLAYYYEEEERRRRR » ! De mémoire, la prestation de ce soir aura certainement été la plus lourde de l’histoire du FEQ. Certains diront que celle de Slipknot en 2019 était assez épicée. Ou celles de Metallica ou de Rammstein ? Ou encore celle de High on Fire en 2015, en première partie de Megadeth ? Ou celle de Megadeth, tiens ? Oui, mais… Slayer, c’est l’un des quatre groupes du légendaire Big Four. Slayer, c’est la seule formation de ce club sélect qui est restée fidèle à ses racines toute sa carrière. Slayer, c’est l’agression par le son. C’est le groupe culte pour tout fan de métal qui se respecte.
Et il y en avait, des fans qui se respectaient, ce soir sur les Plaines!
La prestation a débuté avec une vidéo rétrospective de la carrière du groupe. Puis South of Heaven, Repentless et Disciple, le tout dans les flammes. Le ton était donné ! Les effets de scène, toujours aussi glauques, accompagnaient le bruit infernal du quatuor : tantôt Satan, tantôt un champ de bataille, tantôt des têtes de mort, tantôt du sang, tantôt des dessins relatifs à cette chère nécrologie si adulée dans les textes de la formation, tantôt des flammes… et on recommence ! Être à un show de Slayer, c’est une vision de l’enfer, en sons et en images ! Tout au long de la prestation, les pièces se sont enchaînées à un rythme effréné. On aura eu l’occasion d’entendre les grands classiques comme War Ensemble, Chemical Warfare, Mandatory Suicide, Dead Skin Mask, Seasons in the Abyss, Hell Awaits, Raining Blood et Angel of Death. Quelques pièces plus rares aussi, comme Reborn et 213 (drôle de choix), ont été jouées. Mention spéciale à la reprise de Black Sabbath, Wicked World, jouée dans la continuité du festival Back to the Beginning qui s’est tenu le 5 juillet dernier à Birmingham.
Malgré la brève pause du groupe entre 2019 et 2024 (la fameuse fausse retraite), les Californiens n’ont rien perdu de leurs capacités sur scène. Gary Holt rend toujours honneur à Jeff Hanneman en malmenant avec grande agilité la six cordes. Paul Bostaph est toujours aussi précis qu’un métronome derrière les tambours. Tom Araya est toujours aussi en voix. Et Kerry King demeure fidèle à lui-même : jambes écartées, riff, headbang, solo hurlant, headbang, riff, et ainsi de suite ! Il faut dire qu’on s’ennuyait de ces intermèdes silencieux entre les pièces. On s’ennuyait de voir Kerry King avec sa chaîne… On s’ennuyait d’entendre Tom Araya gueuler « Waaaaaaarrrr ensembleeeee ». Et ce dernier s’ennuiera certainement de la foule de Québec. Du moins, c’est ce que ses adieux en fin de spectacle nous ont laissé croire. Cette fois-ci, c’est vrai, c’était probablement la dernière visite de Slayer chez nous.